L'accouchement sans douleur grâce à la méthode psycho-prophylaxique
Historique
Février 1952 est une révolution dans l’accouchement.
Jusqu’à cette date, la femme devait subir son accouchement avec toutes les angoisses accumulées durant sa grossesse.
La douleur était inévitable.
Seules dans une salle de travail inconfortable et parfois en salle commune, elles étaient agitées, crispées et criaient de plus en plus fort. L’accouchement était décrit comme commençant par « de petites douleurs puis des moyennes, des grosses et enfin des "concassantes" ! ».Sages-femmes et médecins se sentaient impuissants. Parfois, on avait recours aux anesthésiques en fin de parcours mais ce n’était pas sans inconvénients pour la mère et pour l’enfant.
A partir de 1952, toutes les femmes inscrites à la polyclinique des Bluets sont préparées.
Les salles de travail sont améliorées : les lits sont confortables, les étriers mieux adaptés et surtout, il n’y a plus de sangles qui donnaient la sensation d’être ligotée.
Enfin le mari est autorisé et même invité à suivre les cours et à être présent le jour de l’accouchement pour aider sa femme et à assister à la naissance de son bébé.
L’atmosphère en salle de travail est totalement transformée.
Sous la direction du docteur Lamaze et de ses assistants, le docteur Vellay et le docteur Hassilii, une équipe est formée.Tout le personnel, sages-femmes, infirmières, femmes de ménage doit faire un stage comprenant la totalité des cours, afin d’éviter les erreurs psychologiques durant le travail de la patiente.
Les salles de travail sont devenues confortables et le personnel à l’écoute. La femme bénéficie de la présence quasi permanente d’une sage-femme.
Des médecins du monde entier viennent assister aux cours et la méthode se développe de plus en plus rapidement.
En quoi consistent les cours ?
Ils comprennent une partie pratique et une partie théorique. La partie théorique permet de connaître le déroulement de l’accouchement, d’éliminer la peur et l’angoisse provoquées par des récits d’accouchements dramatiques.
La partie pratique consiste à s’entraîner 3 fois par jour durant 5 à 10 minutes, à se relâcher et à respirer de 3 façons différentes en fonction des différentes phases de l’accouchement.
L’analyse permanente de ce que l’on ressent, le soutien et le dialogue avec la sage-femme monitrice ainsi que des manœuvres indolorisantes comme l’effleurage, les massages et les changements de positions renforcent les réflexes acquis lors de la préparation.
Quels sont les moments clefs de cette méthode ?
- L'adaptation au début de travail
- La rupture de la poche des eaux, qu’elle soit spontanée ou provoquée, car les contractions vont devenir plus intenses. C’est un moment où il faut plus se concentrer.
- Juste avant l’expulsion, lorsque la tête du bébé commence à donner envie de pousser.
- L’expulsion qui est un moment encore différent, sportif, actif. L’arrivée du bébé sur votre ventre étant l’apothéose.
Quelles sont les clefs de sa réussite ?
Pour réussir, il faut avant tout :
- avoir confiance en soi et en l’équipe choisie.
- avoir envie d’y arriver même si cela demande un gros effort physique et cérébral.
C’est une compétition qui demande un effort plus ou moins grand selon les accouchements.
Ses résultats
Cette méthode a permis à de nombreuses femmes d’accoucher dans le calme et la sérénité et de vivre une expérience extraordinaire, à une époque où il n’existait pas d’autre alternative, hormis la solution radicale de l’anesthésie générale.
Actuellement
La péridurale est la. Sans douleur, sans effort, elle a pris une grande place en salle d’accouchement.
Toute la différence se situe entre celui qui en montagne donne le meilleur de lui-même pour accéder au sommet et celui qui est propulsé au sommet par le téléphérique.
Pour les accouchements longs et laborieux….il est évident que la péridurale est un grand plus. Elle évite une fatigue importante et permet à la femme de voir son bébé tout de suite.
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